dimanche 31 août 2008

Jour 1 : départ pour Vigo

Quelques notes sur l'objectif du voyage : Moins touristique que la précédente virée, le but était clairement de rester libre d'aller n'importe où à tout moment. Suivant l'humeur, suivant le gout, suivant le temps.
Dû au style du voyage, j'ai rarement trouvé de cartes touristiques (avec itinéraire) donc j'ai régulièrement visité en fonction de "là-bas y a un clocher" / "Là c'est en hauteur" / "j'ai mal au genoux, à gauche ça descend, à droite ça monte, je vais à gauche"...



23H50, départ en bus pour Vigo. Arrivée prévue dans 8H. 7H après être monté dans le bus, je redescendais, déjà rendu à Vigo. Le pilote avait un problème de pied. Vous connaissez le pied bot, ben lui c'était pied lourd. C'est invisible à la naissance, ça se développe plus tard et c'est généralement incurable. Il faut juste attendre que ça passe avec l'âge.

Le bus était fatiguant mais j'ai parlé pendant environ 3H avec une brésilienne habitant à Pontevedra. Elle était vraiment sympathique (prenez-le dans n'importe quel sens, ça marche) avant de tomber dans un état de semi-endormissement. La nuit de bus classique en somme.

Donc, 7H du matin, Vigo, 15°, ça change de Madrid. C'est la plus grande ville de Galice avec 295 000 habitants (sans être la capitale qui est St-Jacques). Économiquement, la ville roule sur la construction navale et automobile avec une énorme usine P.S.A Peugeot Citroën, ainsi que sur la pêche. Elle exploite aussi le granite de la région.

DSC02151

Donc 7H30 du matin. C'est parti.

En avant, l'aventure nous appelle! Je prends une direction au hasard (la mauvaise en l'occurrence) et j'avance à la recherche d'une carte de la ville à un arrêt de bus ou d'un touriste. Mon bon sens m'indique qu'il n'y a pas de touriste à cette heure là loin du centre. Il y a bien un arrêt de bus mais il n'affiche pas de carte. Voici la première spécificité du monde Galicien : c'est dur de trouver des cartes des villes. Je ne sais pas comment font les nouveaux habitants de Vigo pour se faire aux lignes de bus sans vraiment savoir où elles mènent. Bref. J'ai marché une demie-heure avant de faire demi-tour, c'était vraisemblablement pas la bonne direction. En attendant, premier constat : ça pue la pollution.

Je finis par atteindre la Plaza de España.

DSC02153

Une célèbre statue de la ville, le "monument aux Chevaux" dansants avec les nuages.

La "Plaza de España", il y en a une dans chaque ville quasiment, c'est généralement très proche du centre, sinon au centre même. J'ai donc trouvé un office de tourisme fermé, j'avais 2h d'avance. J'ai pris une superbe photo d'un plan affiché sur la cabane histoire de me repérer un minimum jusqu'à la vieille ville. Là encore, les plans sont dans la langue locale. Très proche du portugais.

DSC02154

On est au 21ème siècle, j'ai voulu faire "hi-tech vagabond" en me repérant sur la photo de la carte en zoomant au maximum. Pitié, gardons les cartes papiers ! J'ai donc marché vers le centre - que je pense historique - et c'est très moche. Pas de photos. Ensuite je me suis décidé à aller vers la plage, donc chemin inverse pour la deuxième fois sur quelques kilomètres, la ville est ultra longitudinale, c'est désagréable à visiter.

DSC02155

La belle Vigo... Ce sont toutes les couleurs que j'ai pu voir dans la ville... J'ai connu plus heureux!

En marchant vers l'Ouest (vers la plage) pendant un moment, suivant la route principale, moche, triste, dans la pollution des voitures, j'ai fini par arriver au parc principal. Ça faisait des mois que j'avais pas ressenti une humidité pareille ! Madrid est globalement... ultra sec.

DSC02157

DSC02159

DSC02160

Pas la peine de faire durer le suspense, c'était le plus beau moment de la visite de la ville, le parc est très bien entretenu et finement arrangé.

J'ai donc continué, encore et toujours vers l'ouest, sans trop savoir où j'étais puisque je me suis retrouvé en DEHORS de la ville. Vous imaginez une usine de P.S.A Peugeot Citroën, c'est moche hein ? Bah c'est ça que j'ai longé pendant une bonne demie-heure, avant d'arriver dans autre semi-parc tout aussi moche qui ne servait qu'à cacher d'autres usines... Joie. J'ai pas demandé où j'allais, je voulais tester la carte, j'ai marché quelques heures...

DSC02161

L'industrie est ce qui prend probablement le plus de place dans une ville, je dis ça sans savoir la réponse, mais entre le stockage de la production et ce qui faut pour produire, ça représente quelques km², et ça justifierait le fait qu'on construise toujours les zones industrielles relativement loin d'un centre ville. Dans le cas de Vigo, cette zone est parfaitement accessible à pied et un des deux passages obligés pour aller à la plage. Spécial. L'alternative est la route des hôtels bord-de-mers et autres "campings à la plage". Je préfère encore l'industrie.

Au bout du chemin, j'arrive sur...

DSC02164

... une espèce de route vraiment horrible. Je suis où là ?

A ce moment précis il était 11H25, j'étais assez énervé. J'étais content de partir en voyage et je me retrouve sur une pseudo route industrielle infecte dans une ville sans intérêt après 7H de bus. Ce qui est bien c'est qu'on peut s'exclamer "Mais quelle ville de merde !!" pour décompresser sans que les gens autour se retournent d'un air défensif.

Encore quelques centaines de mètres de calvaire total et je suis arrivé à la plage. Non, pas la plage sauvage. L'autre plage. Celle des Touristes1. J'étais tellement fatigué que je ne me sentais pas de faire demi-tour directement pour reprendre un bus pour changer de ville que je suis quand même allé m'étendre sur la plage.

Généralement, je suis le seul type avec un sac à ventre et un sac à dos en centre ville. Quelques personnes me regardent (sans me lâcher). Un peu énervant.
Là j'étais le seul type avec 2 sac à dos et sans maillot de bain sur la plage. Tout le monde me regarde, mais curieusement, j'avais l'impression de nettement moins me fondre dans la masse. Je suis pas dans le bon tableau. Je me suis endormis en 2 minutes, et 1 heure après, une couple d'anciens se pose à côté de moi. Quand je dis à côté, c'est à dire qu'ils auraient pu me planter leur parasol dans le foie. La seconde d'après j'étais debout et décidé à quitter cette ville pour de bon.

Tant pis si j'ai raté le vieux centre (j'ai vu un château sur une carte, rien de plus)... Il faut s'échapper au plus vite !

J'ai attrapé un bus sans savoir où il allait (ça pouvait pas être pire, alors...) et je me suis retrouvé à la Place d'Espagne avec les chevaux. Je sais où est la gare routière d'ici ! YOUHOU !

J'arrive à la gare routière, j'ai besoin de retirer de l'argent. Problème, un vieux monsieur occupe la machine, pour retirer de l'argent et ça prend beaucoup de temps. Ça se solde après 3 minutes par un échec de la procédure.
Je prends sa place, retire mes 20 pièces à fond les ballons, et parce que je compte devenir bouddhiste, je me retourne vers mon compère et lui demande s'il a besoin d'un coup de main. Bien sûr. Vamos ! Il met sa carte, je lui dis où appuyer à chaque étape puis vient le moment du code, où bien évidement... il le tape tout en le prononçant à haute voix, de manière synchrone à la frappe "treiiiiiinta y cuaaaaatro, diezzzz y ochoooo. Vale !". C'est bon d'avoir la confiance des gens. Heureusement qu'il est tombé sur quelqu'un de droit... Donc après avoir saisi son code "3418", il a retiré 70€ et m'a remercié (enfin je crois, j'ai rien compris à ce qu'il a dit pour être honnête). Et je suis parti en courant.

14H55 : A La Guardia por favor !! Dans les 5 minutes après l'achat de mon billet, j'étais dans le bus. C'est reparti !


1. Par "Touriste", j'entends "touriste inactif". Une personne qui va passer la plus grande partie de son temps à ne rien faire. Libre à chacun de passer ses vacances à sa façon, bien sûr, mais on a tous une pointe d'ironie envers une catégorie sociale, la mienne est clairement le touriste inactif. Si vous lisez ce blog et que vous adorez ne rien faire pendant vos vacances, vous tartinez de crème solaire de 11H à 18H en restant étalé sur le sable, il va falloir garder à l'esprit que l'ironie peut-être utilisée à des fins humoristiques... parce qu'il y a d'autres photos de plages à venir, avec d'autres Touristes dessus... icon_mrgreen

samedi 30 août 2008

Jour 1 : départ pour Vigo

Quelques notes sur l'objectif du voyage : Moins touristique que la précédente virée, le but était clairement de rester libre d'aller n'importe où à tout moment. Suivant l'humeur, suivant le gout, suivant le temps.
Dû au style du voyage, j'ai rarement trouvé de cartes touristiques (avec itinéraire) donc j'ai régulièrement visité en fonction de "là-bas y a un clocher" / "Là c'est en hauteur" / "j'ai mal au genoux, à gauche ça descend, à droite ça monte, je vais à gauche"...



23H50, départ en bus pour Vigo. Arrivée prévue dans 8H. 7H après être monté dans le bus, je redescendais, déjà rendu à Vigo. Le pilote avait un problème de pied. Vous connaissez le pied bot, ben lui c'était pied lourd. C'est invisible à la naissance, ça se développe plus tard et c'est généralement incurable. Il faut juste attendre que ça passe avec l'âge.

Le bus était fatiguant mais j'ai parlé pendant environ 3H avec une brésilienne habitant à Pontevedra. Elle était vraiment sympathique (prenez-le dans n'importe quel sens, ça marche) avant de tomber dans un état de semi-endormissement. La nuit de bus classique en somme.

Donc, 7H du matin, Vigo, 15°, ça change de Madrid. C'est la plus grande ville de Galice avec 295 000 habitants (sans être la capitale qui est St-Jacques). Économiquement, la ville roule sur la construction navale et automobile avec une énorme usine P.S.A Peugeot Citroën, ainsi que sur la pêche. Elle exploite aussi le granite de la région.

DSC02151

Donc 7H30 du matin. C'est parti.

En avant, l'aventure nous appelle! Je prends une direction au hasard (la mauvaise en l'occurrence) et j'avance à la recherche d'une carte de la ville à un arrêt de bus ou d'un touriste. Mon bon sens m'indique qu'il n'y a pas de touriste à cette heure là loin du centre. Il y a bien un arrêt de bus mais il n'affiche pas de carte. Voici la première spécificité du monde Galicien : c'est dur de trouver des cartes des villes. Je ne sais pas comment font les nouveaux habitants de Vigo pour se faire aux lignes de bus sans vraiment savoir où elles mènent. Bref. J'ai marché une demie-heure avant de faire demi-tour, c'était vraisemblablement pas la bonne direction. En attendant, premier constat : ça pue la pollution.

Je finis par atteindre la Plaza de España.

DSC02153

Une célèbre statue de la ville, le "monument aux Chevaux" dansants avec les nuages.

La "Plaza de España", il y en a une dans chaque ville quasiment, c'est généralement très proche du centre, sinon au centre même. J'ai donc trouvé un office de tourisme fermé, j'avais 2h d'avance. J'ai pris une superbe photo d'un plan affiché sur la cabane histoire de me repérer un minimum jusqu'à la vieille ville. Là encore, les plans sont dans la langue locale. Très proche du portugais.

DSC02154

On est au 21ème siècle, j'ai voulu faire "hi-tech vagabond" en me repérant sur la photo de la carte en zoomant au maximum. Pitié, gardons les cartes papiers ! J'ai donc marché vers le centre - que je pense historique - et c'est très moche. Pas de photos. Ensuite je me suis décidé à aller vers la plage, donc chemin inverse pour la deuxième fois sur quelques kilomètres, la ville est ultra longitudinale, c'est désagréable à visiter.

DSC02155

La belle Vigo... Ce sont toutes les couleurs que j'ai pu voir dans la ville... J'ai connu plus heureux!

En marchant vers l'Ouest (vers la plage) pendant un moment, suivant la route principale, moche, triste, dans la pollution des voitures, j'ai fini par arriver au parc principal. Ça faisait des mois que j'avais pas ressenti une humidité pareille ! Madrid est globalement... ultra sec.

DSC02157

DSC02159

DSC02160

Pas la peine de faire durer le suspense, c'était le plus beau moment de la visite de la ville, le parc est très bien entretenu et finement arrangé.

J'ai donc continué, encore et toujours vers l'ouest, sans trop savoir où j'étais puisque je me suis retrouvé en DEHORS de la ville. Vous imaginez une usine de P.S.A Peugeot Citroën, c'est moche hein ? Bah c'est ça que j'ai longé pendant une bonne demie-heure, avant d'arriver dans autre semi-parc tout aussi moche qui ne servait qu'à cacher d'autres usines... Joie. J'ai pas demandé où j'allais, je voulais tester la carte, j'ai marché quelques heures...

DSC02161

L'industrie est ce qui prend probablement le plus de place dans une ville, je dis ça sans savoir la réponse, mais entre le stockage de la production et ce qui faut pour produire, ça représente quelques km², et ça justifierait le fait qu'on construise toujours les zones industrielles relativement loin d'un centre ville. Dans le cas de Vigo, cette zone est parfaitement accessible à pied et un des deux passages obligés pour aller à la plage. Spécial. L'alternative est la route des hôtels bord-de-mers et autres "campings à la plage". Je préfère encore l'industrie.

Au bout du chemin, j'arrive sur...

DSC02164

... une espèce de route vraiment horrible. Je suis où là ?

A ce moment précis il était 11H25, j'étais assez énervé. J'étais content de partir en voyage et je me retrouve sur une pseudo route industrielle infecte dans une ville sans intérêt après 7H de bus. Ce qui est bien c'est qu'on peut s'exclamer "Mais quelle ville de merde !!" pour décompresser sans que les gens autour se retournent d'un air défensif.

Encore quelques centaines de mètres de calvaire total et je suis arrivé à la plage. Non, pas la plage sauvage. L'autre plage. Celle des Touristes1. J'étais tellement fatigué que je ne me sentais pas de faire demi-tour directement pour reprendre un bus pour changer de ville que je suis quand même allé m'étendre sur la plage.

Généralement, je suis le seul type avec un sac à ventre et un sac à dos en centre ville. Quelques personnes me regardent (sans me lâcher). Un peu énervant.
Là j'étais le seul type avec 2 sac à dos et sans maillot de bain sur la plage. Tout le monde me regarde, mais curieusement, j'avais l'impression de nettement moins me fondre dans la masse. Je suis pas dans le bon tableau. Je me suis endormis en 2 minutes, et 1 heure après, une couple d'anciens se pose à côté de moi. Quand je dis à côté, c'est à dire qu'ils auraient pu me planter leur parasol dans le foie. La seconde d'après j'étais debout et décidé à quitter cette ville pour de bon.

Tant pis si j'ai raté le vieux centre (j'ai vu un château sur une carte, rien de plus)... Il faut s'échapper au plus vite !

J'ai attrapé un bus sans savoir où il allait (ça pouvait pas être pire, alors...) et je me suis retrouvé à la Place d'Espagne avec les chevaux. Je sais où est la gare routière d'ici ! YOUHOU !

J'arrive à la gare routière, j'ai besoin de retirer de l'argent. Problème, un vieux monsieur occupe la machine, pour retirer de l'argent et ça prend beaucoup de temps. Ça se solde après 3 minutes par un échec de la procédure.
Je prends sa place, retire mes 20 pièces à fond les ballons, et parce que je compte devenir bouddhiste, je me retourne vers mon compère et lui demande s'il a besoin d'un coup de main. Bien sûr. Vamos ! Il met sa carte, je lui dis où appuyer à chaque étape puis vient le moment du code, où bien évidement... il le tape tout en le prononçant à haute voix, de manière synchrone à la frappe "treiiiiiinta y cuaaaaatro, diezzzz y ochoooo. Vale !". C'est bon d'avoir la confiance des gens. Heureusement qu'il est tombé sur quelqu'un de droit... Donc après avoir saisi son code "3418", il a retiré 70€ et m'a remercié (enfin je crois, j'ai rien compris à ce qu'il a dit pour être honnête). Et je suis parti en courant.

14H55 : A La Guardia por favor !! Dans les 5 minutes après l'achat de mon billet, j'étais dans le bus. C'est reparti !


1. Par "Touriste", j'entends "touriste inactif". Une personne qui va passer la plus grande partie de son temps à ne rien faire. Libre à chacun de passer ses vacances à sa façon, bien sûr, mais on a tous une pointe d'ironie envers une catégorie sociale, la mienne est clairement le touriste inactif. Si vous lisez ce blog et que vous adorez ne rien faire pendant vos vacances, vous tartinez de crème solaire de 11H à 18H en restant étalé sur le sable, il va falloir garder à l'esprit que l'ironie peut-être utilisée à des fins humoristiques... parce qu'il y a d'autres photos de plages à venir, avec d'autres Touristes dessus... icon_mrgreen

La Galice

Toujours plus fou, toujours plus actif, toujours plus extrême et toujours en bus.

J'ai testé pour vous : le voyage le moins cher du monde.

Je sais que parmi vous, chers lecteurs, il y en a qui aimeraient bien voyager mais n'ont pas l'argent "nécessaire", ou aimerait bien vagabonder mais pense que c'est assez dangereux/pas facile/. Il y a qu'une seule façon de savoir ce qu'ont peut faire avec un minimum d'argent, et quelles sont les limites au vagabondage. Votre serviteur a donc cherché à trouver quelques limites.

Premièrement, pourquoi la Galice ?
Si vous avez lu mon résumé sur l'Andalousie, vous avez vu que c'est assez aride, et qu'en Août, ce n'est pas ce qu'on voit dans Vengo de Tony Gatlif (désert andalou blanchâtre reposant, rivalités de petites communautés locales, musique arabe et accent andalou exécrable), non non, c'est plutôt noir de monde, on parle anglais, et surtout : on fond littéralement sous le soleil. C'est du tourisme de masse.

La Galice, en revanche, c'est tout le contraire. Il fait 25° sur la côte, 30° vers le centre des terres, culture celtique et paysage rappelant la Bretagne avec des arbres à perte de vue (et oui, ça me manque un peu quand même). Les seuls touristes ici sont Espagnols, on parle le Galicien (langue romane) ou Castillan, rien d'autre. Pour être honnête il n'y a que très peu de touristes tant qu'on évite les plages. C'est la Bretagne espagnole. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout la Galice Saint-Jacques-de-Compostelle doit, normalement, faire contact.

Mon périple de 4 jours complets :

img

galicia

Deuxièmement, pourquoi ce périple ?
Un mélange de hasard et de conseils d'une connaissance Galicienne. Ce sont les principales villes de Galice. Rien de très original, j'ai juste évité Pontevedra, aucune raison particulière.

Quelques chiffres :

Madrid - Vigo : 600km, 7H00, ~35€
Vigo - A Guarda : 70km, 1H00, 5,20€
A Guarda - Baiona : 30km, 0H30, 2,50€
Baiona - Vigo : 40km, 0H30, 2,20€
Vigo - Santiago : 90km, 1H00, 8,20€
Santiago - A Coruña : 80km, 1H00, 6,20€
A Coruña - Ferrol : 50km, 00H50, 6,60€
Ferrol - Lugo : 120km, 1H30, 10€
Lugo - Madrid : 500km, 6H00, 33,50€
Total : 1580km, 19H20, ~80€

Kilomètres à pied : inestimables mais moins qu'au voyage précédent où j'avais fait chauffer les semelles
Nombre de portefeuille volé : 0
Nombre d'objets perdus : 2
Nombre de litres d'eau consommés : 4
Nombre de "demi" consommés : 0
Nombre de Tapas consommées : 0
Nombre de calamars à la romaine consommés : 0
Nombre de photos prises : environ 400, jetées : environ 100
Argent dépensé en logement : 0€
Argent dépensé en nourriture : 14,96€ (au minimum : 7,16€)
Argent dépensé en transport : 80,40€ (incluant les bus urbains)
Argent total dépensé : 95,40€ (au minimum : 87,56€)
Température moyenne de 11H à 00H : 30°c
Température maximale : 34°c
Température minimale : ~11°c
Altitude minimale : 0m
Altitude maximale : 300m

Le résumé de chaque ville/jour dans les prochains jours.

dimanche 24 août 2008

Spécialités locales

Pour avoir montré à ma coloc comment changer un lustre sans mourir électrocuté, j'ai eu le droit à son carton d'une quarantaine de DVD espagnols. Je vais peut-être pouvoir commencer à progresser plus rapidement en Espagnol et en savoir plus sur le cinéma espagnol (lire : "découvrir autre chose qu'Almodovar").

DSC02076

L'autre spécialité locale de la semaine, c'est le sandwich aux calamars frits. Typiquement madrilène, ultra simple puisqu'il s'agit d'ouvrir une petite baguette en deux, et de mettre quelques calamars frits dedans. Rien de plus. Pas de sauce. Pas de légumes, rien.

DSC01983
"Bocadillo de calamares a la romana" comme ils disent ici.

Et je tiens à souhaiter publiquement un bon retour dans le plus beau pays du monde (la Bretagne) à Alice (l'alcoolique à droite sur la photo) et Romayne (l'Anglaise sur la photo) après leur séjour de 2-3 mois dans ce pays difficile.


DSC01982-


La pire photo de mon blog ! C'est là que je suis content d'avoir désactivé les commentaires sur mon blog. Le blog est presque privé et non référencé sur google, ne vous inquiétez pas, il y aura juste Jimmy et quelques autres personnes que vous ne connaissez pas [encore] à se moquer de vous.

Hasta luego chicas.

lundi 18 août 2008

Un geste pour l'environnement


Up yer ass, you Earth !

Après quelques semaines passées en Espagne, je commence un peu à entrevoir les mœurs du pays. On commence forcement par constater ce qui saute au nez : le traitement des déchets.
C'est assez original ici, la ville affiche clairement des conteneurs à verre indiquant un fier : "Déchets en verre uniquement, pour un futur plus propre, Madrid recycle!".

OK, qu'est-ce qu'on fait du reste ?



Gauche :déchets en vrac, principalement à base de carton. Milieu : carton. Droite : verre

Réponse : on le pose en vrac à côté des conteneurs !

Ici le recyclage est quelque chose de particulier. Ma coloc m'a affirmé avoir donné des cartons à des éboueurs "standards" venus pour récupérer les déchets non recyclables. Visiblement, ça ne les a pas gêné de prendre le carton généreusement offert alors que le conteneur de recyclage était à moins d'un mètre. Ça n'a pas gêné non plus ma coloc remarquez...

Le fonctionnement général de la collecte est bizarre en soit. On doit déposer les grosses ordures (plus ou moins exceptionnelles, encombrantes...) avant minuit le soir (l'heure à la quelle passent les éboueurs) mais il est interdit de les déposer avant la soirée (20h/21H) ! Sinon, on prend una multa, une prune ! En voulant descendre les poubelles l'autre jour, j'ai pas trouvé de "poubelle à roulette" pour les ordures ménagères. Elles avait disparu. Toutes. Je sais pas où elles sont dans ce cas, mais je sais juste qu'il faut garder nos poub' chez nous jusqu'à la nuit tombée, moment où les poubelles sur roues réapparaissent (?!). Mais ça ne fait pas ça tous les jours. Le week-end les poubelles sont cachées, ça j'étais prévenu, mais dans la semaine, c'était original.

Le traitement des déchets ici a quelque chose de mystique que je n'ai pas encore réussi à percer...

En tout cas, c'est pas demain que l'Europe va se mettre à penser (un peu) à la planète. Les sac plastiques affluent, qu'on en ait besoin ou pas. Même dans les magasins coréens [ca me permet d'arrêter de casser du sucre sur le dos des espagnols, allez les coréens !], j'essaye de faire comprendre à une vendeuse coréenne qui ne parle pas trop espagnol que je ne veux pas de sac plastique car j'ai un sac à dos. Elle me répond gentillement "si, si, claro" (ok, d'accord) et relâche sa prise sur le sac plastique vert citron... pour saisir un sac plastique blanc...

A mon avis, en Espagne, "recycler" doit être un moyen de se déplacer en faisant de l'excercice.

N'oubliez pas d'attacher votre recycle... des fois qu'on cherche à vous le tirer...

dimanche 17 août 2008

Cool stuff

DSC01930

On dirait un avant-poste militaire le long du Mur de Berlin mais non. En tout cas c'est bien de voir que Metro a des bureaux sérieux.


DSC01963

Ça doit être assez classique mais pour moi c'était la première fois que je voyais une photo d'un bâtiment pour cacher le chantier de rénovation. En vrai ça rend vraiment bien. Je les soupçonne de ne pas rénover du tout. Probablement un projet, ils vont coller ça sur tout les bâtiments en voie d'effondrement. Malin.


DSC01964

Il a plu ! C'est pas "cool" en soit, même si ça fait plaisir, mais ce qui est intéressant ici, c'est que la pluie dure environ 2-3 minutes. Amateurs. J'ai donc pris en photo ce moment rarissime. Le ciel est de nouveau parfaitement bleu.



Pas de lien avec Madriz.

vendredi 15 août 2008

Août à Madrid

Le mois d'août, vacances, glande, voyages. Ça se sent bien, le blog est pas mis à jour, pas de photos honteusement retouchées pour cacher la misère, pas de textes débiles pour aller avec, certains appellent ça "la débandade", j'appelle ça "les vacances". Les opinions sont toutes les mêmes, c'est juste le vocabulaire qui diffère. C'est ça la communication moderne.

Je disais donc le mois d'août, les vacances... Madriz est très différent, comme partout sûrement, mais là le contraste est assez gigantesque. Avantage : on peut traverser n'importe où a peu près sans regarder. A part ce constat d'intérêt majeur, il faut reconnaître qu'août est souvent décevant, il ne fait jamais le temps qu'on espère. On mourrait de chaud en juillet et aujourd'hui il fait 25°, 16° la nuit. Conclusion : le temps est en vacances aussi. Normal. On attend toujours que les gens réagissent et prennent enfin leur vacances en mars.


DSC01933
A gauche, une partie du bâtiment de l'armée de l'air, en plein quartier étudiant, au milieu des fac. Le ciel n'EST PAS gris en vrai et les bâtiments ne SONT PAS noirs, ne croyez pas tout ce que vous voyez sur le net.

DSC01944

DSC01947

DSC01949
Le ciel n'EST PAS jaunâtre à 20H, ne croyez pas tout ce que vous voyez sur le net.

En arrivant au parc, je suis tombé sur un des trucs les plus incongrus de Madriz.

DSC01936

DSC01940
Le téléphérique.

Madriz est une cuvette, le bord ouest de la ville est un grand parc (en hauteur, donc, puisque c'est le bord)(et que la ville est une cuvette) ils y ont donc construit une ligne de téléphérique O-E, rien de tel pour voir le centre ville avec un peu de recul. Non je ne suis pas monté dedans à cette occasion, je n'avais pas d'argent sur moi. Ce sera pour la semaine prochaine. Par contre j'en ai profité pour suivre un peu le tracé pour repérer un des points les plus hauts de la ville (probablement, mais j'en sais rien).

DSC01942
La palais royal et la cathédrale de l'Almuneda.

Le panorama est moyen car cette partie de la ville n'est pas exceptionnelle mais on a une bonne vue sur certains bâtiments. J'imagine donc que ça doit être bien plus bat en téléphérique.

La prochaine mise à jour diablement intéressante et intensivement divertissante aura probablement lieu dans deux semaines après une visite hippique (de Hippy/Hippie, pas de cheval) de Galice où je renouvèlerai sûrement le camping sauvage sans tente pour être en contact intime avec Mère Nature.

N.B : si le choix des adjéctifs pour décrire les couleurs du ciel sont faux pour vous, c'est parce que votre écran est mal réglé, pas parceque je suis daltionien ("daltonique" comme disent les autochtones de ce pays).

samedi 9 août 2008

Jour 6 : Suite et fin du périple

DSC01847

Cadix
Voilà, fin. C'était un bon voyage bien cool, varié, improvisé, rondement mené. Vivement le prochain !

Au plaisir.


...Non. Je vais développer un peu quand même, résumer Cadix à la mer serait un drame. Il y a aussi...
DSC01862
...les touristes espagnols. L'avantage, c'est qu'ils sont TOUS à la plage, pas ailleurs. Donc la ville en elle-même est tranquille.
Cadix : 13km², 129 000 habitants. C'est la ville qui a le plus de jours de soleil en Espagne ! Avis aux amateurs.
C'est aussi une des plus vieilles villes d'Europe. Elle a environ 3000 ans, c'est pas rien vous allez voir...
Elle fut fondée par les Phéniciens (sûrement venu chercher du cèdre), récupérée par les Carthaginois suite à une défaite au curling, puis perdue bêtement lors d'une partie de poker remportée par les Romains, détruite plus tard par les Wisigoths lors d'une soirée trop arrosée, remise en état par les Maures venus jardiner dans le coin, pillée de nouveau par les Vickings un siècle plus tard juste pour faire chier leur monde, et enfin c'est en 1280 qu'Alphonse X (pour ne pas donner de nom de famille sur ce blog) décide de racheter la ville à Emaüs. Voilà, Cadix est devenue espagnole.
C'est pas rien cette ville. Je vous le disais.

Ensuite, vu son emplacement assez commode, lui permettant de recevoir facilement l'agréable vent de mer et les navires de guerre ennemis, la ville est naturellement devenue un stock à trésors "indiens" à la période Christophe Colomb. "Gigantesque héritage culturel et financier !" me direz-vous ? "Non", vous réponderai-je.

La ville est décevante, il y a bien quelques monuments interessants qu'on ne trouve pas ailleurs en Europe/Espagne mais ça ne casse pas trois pattes à un canard.
En tout cas, pas à mon canard.

DSC01855

DSC01852
Un vieux théatre romain.

DSC01858
Une cathédrale espagnole, avec un dome doré en l'honneur du Soleil.

DSC01846
Une bien triste plaza mayor dont les seuls animateurs sont les nombreux pigeons.

DSC01861
Des rues sans réel charme.
DSC01851
Des bonsai hors de contrôle.

DSC01848
Un bord de mer relativement sympa, avec les tours caractéristiques qu'on retrouve dans beaucoup de villes côtières espagnoles et sud américaines, à Carthagène (de Colombie) par exemple.


DSC01859
Le meilleur moment de la visite.
Comme je n'aimais pas la ville, j'ai décidé de reprendre un bus en direction de Madrid : besoin de reposer ma peau un peu, on ne peut pas visiter tellement l'après-midi finalement, 3 jours oui, mais au-delà, ça devient "chaud". J'ai réalisé ça en voyant mes joues peler légérement et mon cou muer lors du retour.

Le système de bus est grandiose en Espagne, on arrive à un arrêt de bus lambda, il y a un petit guichet à côté on dit "Madrid" dans n'importe qu'elle langue au rayonnant habitant de la cabine [plus proche du pantin que de l'humain] et il imprime un billet pour le bus Cadix-Madrid qui passe dans moins de 40 minutes. Il faut mettre 23€ dans le système sinon l'habitant de la cabine ne s'anime pas. Les voyages en bus sont très bon marché ici. Si en plus on dort dans les parcs ou sur la plage, je crois qu'on peut visiter l'Espagne avec trois fois rien. A creuser.

Le retour était vraiment reposant. Après 2jours avec un sac de rando sur le dos de façon permanente, c'est marrant comme c'est agréable de s'assoir. A tester.

On a fait une pause quelque part après quelques heures de route.
DSC01863

DSC01865

DSC01866
On est mieux dans la Creuse, croyez-moi. Beaucoup plus d'activité, et un climat plus doux. Je n'ai jamais ressenti une chaleur pareille. C'était une espèce de grand restaurant perdu au milieu de nulle part, construit pour les pilotes de camions. Bien sûr le sol/parking était recouvert de bitume. Pour se déplacer là-dessus, on trottait tous d'ombre en ombre de façon complètement naturelle. Il devait faire 45°, j'en ai aucune idée mais voyant tout le monde refuser de rester dehors, c'est que ça devait être sérieux.

Au final, je dirais que c'était un excellent voyage.
Au niveau humain, j'ai rencontré un Anglais qui était en voyage depuis le 16 juin avec un accent à couper au couteau, une Anglaise ultra sympa avec des yeux fabuleux, un Italien et un Allemand de bonne compagnie, deux Québécoises venues faire la fête en Espagne (un itinéraire touristique d'un Nord-Américain n'est composé que de bars pour le soir, et de boites de nuit pour... la nuit).
Au niveau technique, pas grand chose de neuf, ça a été comme sur des roulettes, il faut savoir sacrifier certains conforts et après c'est tout bon.

Quelques conséquences à tirer du voyage :
  • Repérer les meilleurs parcs de la ville en arrivant est une sage décision
  • Ne jamais croire une réceptionniste d'une auberge de jeunesse
  • Ne jamais oublier de prendre un sweat-shirt (ou couverture) lors d'une nuit en bus climatisé
  • Ne jamais essayer de demander des informations à un Andaloue de moins de 30 ans, à moins d'avoir un haut-niveau en espagnol
  • Ne surtout pas croire qu'on peut visiter plus de 6 villes espagnoles en 7-8 jours en Aout [de jour en tout cas]
  • Apporter des vêtements propres pour un voyage en Aout ne sert à rien.
  • Ne pas faire de voyage improvisé en Aout si on veut absolument trouver un toit
  • Ne jamais, jamais, jamais oublier ses bouchons d'oreilles
  • Ne jamais, jamais, jamais croire que toutes les cartes sont orientées Nord
  • Ne jamais, jamais, jamais croire que les offices de tourisme ferment en fin d'après-midi
  • Toujours profiter