jeudi 30 juillet 2009

Gastronomiquement parlant...

Le style culinaire hongrois est assez particulier. Tout le monde connait surement le penchant du pays pour le paprika. C’est pas faux, on retrouve souvent cette épice dans la cuisine locale, mais il y a bien d'autres aspects à la gastronomie hongroise...

Parmi les grands classiques, il faut connaître le goulache (gulyás). On le retrouve dans toute l’Europe centrale.
C’est un ragoût à base de viande, souvent du bœuf ou du veau, auquel on ajoute ce qu’il faut de sel, paprika, poivre, ail, oignon, eau, des légumes genre carotte et patate. Comme tous les plats traditionnaux venant de la campagne, ceci n’est qu’une vaste base où les gens rajoutent ce qu’ils aiment ou ce qu'ils ont dans le frigo. C’est bon et surtout très nourrissant.



On trouve aussi un équivalent de la choucroute qui est plus un frère jumeau qu’un équivalent.

La tendance globale du pays, pour ce que j’en ai vu, c’est que les Hongrois mangent de la viande avec de la viande. Par exemple, une escalope de porc viendra souvent avec du bacon et du fromage dégoulinant par-dessus pour figer l’ensemble.

C’est pareil le matin dans une certaine mesure. Le déjeuné n’est clairement pas le repas le plus copieux dans la vie d’un Hongrois, honneur au « petit »-déjeuné.

Pour avoir vu un petit déjeuné hongrois, même si d’après mon hôte, ce n’était pas une référence nationale puisqu’un peu excessif, je peux vous dire que ça envoie.

Il s’agit par exemple d’une grand tartine de pain, tartinée de beurre ou de margarine, recouverte de plusieurs bonnes tranches de jambon épaisses, elles-mêmes recouvertes intégralement de plusieurs tranches de fromages, le tout mis au four quelques minutes. On peut remplacer le jambon par de la saucisse tranchée, ça fonctionne aussi, ou mettre les deux pourquoi pas.



Ils ont aussi une variante intéressante du pain perdu version "salée". Du pain, trempé dans de l’œuf battu et ensuite habilement immergé dans l’huile bouillante quelques minutes.

Un bon petit déjeuné donne de l’énergie pour toute la journée. Personnellement, ça m’achève dès le matin !

Puisque j’évoquais la saucisse, si on a un petit creux dans la journée, il est souvent possible de trouver des stands de saucisses. La saucisse s’appelle kolbász et, comme au petit déj’, la tactique consiste à plonger cet aliment dans l’huile bouillante (sült kolbász). Ça se mange directement comme ça, sans essuyer le surplus d’huile parce que c'est plus beau, ça brille. Ça défonce un peu niveau digestion quand on n’est pas habitués.




L’autre grand classique du petit creux, c’est le lángos (« langosh »). L’idée est de faire une galette à base de patates écrasées, de la farine et de levure, ou encore un simple mélange farine, levure, sel, œuf et yoghourt. Ca ressemble un peu à du pain aéré en fait. La ruse consiste alors à plonger cette mixture dans de l’huile bouillante. En ressort la galette et on la badigeonne de sauce à l’ail, on la recouvre de gruyère râpé (ou équivalent local) et enfin de crème fraiche pour rattraper le taux de graisse jusqu’alors insuffisant. C’est bon mais un peu lourd.




Parlons desserts à présent.

Une spécialité nationale que j’ai trouvé très sympa et bon marché est le somlói galuska (« shomloï gâloushkâ »). Ça ressemble à de la glace mais c’est en fait un gâteau aux noix à base de farine et de sucre accompagné d’une crème chocolatée et de chantilly. Simple et bon. Ce qu’il faut pour un dessert.



On aussi le très agéable kürtőskalács (kurtooshkâlatch). Une espèce de tour à la cannelle (ou autres saveurs), très bon aussi.




Et une série de rétes (genre de mille-feuilles) et le célèbre Dobos-torta.


(flickr)

La liste est longue, on pourrait continuer encore un bon moment sur les spécialités hongroises mais je m'arrête à ce que j'ai eu l'occasion de goûter.

Prochain billet, moins gras et même bien plus fin avec le parlement de Budapest.

Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière.

dimanche 26 juillet 2009

Pécs

Au centre

Un petit tour dans la 5ème ville du pays : Pécs (« Pééétch »). À l’époque romaine la ville était connue sous le nom de Sopianae avant que l’empire s’effondre. Charlemagne reprendra la ville par la suite et l’appellera « Quinque Ecclesiae », Cinq églises, après avoir récupéré les ressources de 5 chapelles chrétiennes pour construire les églises de la ville.

Louis 1er, roi de Hongrie, appartenant à la dynastie Angevine, fondera la première université de Hongrie en 1367. La ville passe alors aux mains des Turcs qui vont tout cramer avant de se prendre une rouste par les Allemands un an plus tard, qui vont eux-mêmes se faire tôler 2 ans après par les mêmes Turcs (enfin par ceux qu’ils ont laissé courir). Pendant un peu plus d’un siècle, la ville restera turc avant d’être reprise par Louis-Guillaume 1er de Bade.

Avec ces changements brutaux, la ville est la plus riche du pays en terme d’architecture turque. Les 156 500 habitants de Pécs ont la chance d’habiter une ville intello où musées, ruines historiques et théatres abondent.

On a pris la voiture pour rejoindre le sud. La moitié sud est absolument superbe, beaucoup de champs, beaucoup de tournesols, beaucoup de collines.

Pécs est dans une vallée plutôt bien entourée comme le montre les photos.

Vous verrez aussi que la ville est assez défoncée sur ses squares principaux. Pécs a été désignée "capitale européene de la culture" pour 2010, donc préparation de dernières minutes dues à des problèmes politiques qui ont pris des proportions gigantesques sur l'avancement des travaux de rénovations et de modifications.














Le théatre national




Une spécificité de Pécs : les cadenas de l'amour.






Feuillage végétal et feuillage métalique.










Prochain billet sur les habitudes alimentaires hongroises. Apportez votre bain de friture.

jeudi 23 juillet 2009

La perle du Danube.

La capitale hongroise du haut de ses 1 700 000 habitants toujours plus internationaux, forte d’une architecture délicieuse et d’une culture affirmée au travers d’années difficiles, déchire sa race.
Dans les temps anciens, comme toutes les plus grandes villes du monde, elle était celtique (comme Le Caire, New York, Rennes ou encore Kyoto). Au 9ème siècle, les Magyars arrivent pour déloger les Romains qui ont eux-même encore planté leurs glaives dans nos esthètes celtiques. En 1241, les Mongols viennent enseigner la méditation à nos Magyars et en profitent pour détruire intégralement la ville grâce à la puissance du Chi.
Arrivé vers le 15ème siècle, la culture bat son plein et Budapest est rapidement reconnue dans toute l’Europe comme une des références culturelles notamment grâce à sa bibliothèque, la Bibliotheca Corviniana, la deuxième plus grande du monde après celle du Vatican, que les turcs viendront détruire dans le même siècle. Ils resteront sur place environ 150 ans pour construire des bains à Budapest et pour se taper des Kebabs appelés « Gyros » en Hongrie (mot Grec).
Je tiens à vous faire remarquer que vos guerriers préférés, j’ai nommé les Vikings (si, si, ce sont vos préférés) ne sont jamais venus en Hongrie. Décevant, je sais.
Dans l’histoire récente, on saluera les efforts du dictateur Mátyás Rákosi pour foutre la zone autant que possible dès 1948. 2 000 exécutions, 100 000 emprisonnements, une des dictatures les plus violentes d’Europe. Forcement ça énerve, donc une révolution éclate en 1956 contre le Stalinisme et ses marionnettes.
Les Soviets n’étant pas du genre Flower Power, ils ont arrêté tout ça à coup de flingues et tanks. 2 500 révolutionnaires et 700 soviets tués. La fin du délire Soviétique en Hongrie en 1989 laisse place à la 3ème république.
Revenons à Budapest. La ville est en fait composée de deux villes siamoises par le Danube. Buda à l’ouest, Pest à l’est. Buda pour les riches, on y trouve châteaux, forêts et collines ; Pest pour les moins bourgeois mais qui conserve de sa superbe en affichant le Parlement, la Basilique, et bien d’autre bâtiments qui tapent.
Pour les amateurs de musique, vous connaissez surement le festival de Sziget, en plein cœur de Budapest, sur une île du Danube (Sziget justement). Vu le cadre, le festival doit être sympa !
A venir : Pécs, un billet spécial culinaire, la visite du Parlement par le Vice-Président (eh oui), Sopron et Vienne.

Le parlement.


























dimanche 19 juillet 2009

Vacances en Hongrie

Ca fait un moment que ça dort par ici, mais les vacances reviennent avec de nouveaux voyages fabuleux, des aventures hallucinantes, plus de sarcamse, moins de cyclimse, et toujours des images pour ceux qui ne savent pas lire.
Le blog va donc se ranimer pour quelques billets histoire de faire un peu le tour des villes essentielles de Hongrie et de sa culture.

C'est parti.

Départ 9h de Rennes, arrivée à 11H25 à Paris, premier métro 2 minutes plus tard, deuxième métro attrapé en courant comme un cinglé pour sortir à Porte Maillot pour trouver le bus menant à Beauvais. Bien sûr, quand je l’ai trouvé, le bus partait déjà pour l’aéroport, juste le temps de piquer un autre sprint pour lui dire d’attendre votre serviteur.
Timing serré !
J’arrive donc à l’aéroport, mon endroit favori pour dormir. Je vous le donne en mille, mon avion (Wizz Air) était encore annoncé en retard. Quinze minutes, rien de méchant. En effet, 15 minutes après l’heure officielle d’embarquement, j’étais dans l’avion. Le pilote hongrois a alors commencé un speech en anglais très propre pour nous dire qu’il y a des restrictions sur le trafic aérien sur la route qu’on devait emprunter à l’origine, donc qu’on doit soit attendre 2H, soit décoller plus tôt pour passer par ailleurs, ce qu’on a fait. Nous avons donc décollé avec 52 minutes de retard. La classe.
Le pilote a fait le discours d’intro le plus long de l’histoire de l’aviation, très pro, très classe, très informatif. Un bon commandant, quoi ! J’ai changé d’avis au moment de reprendre contact avec notre bonne vieille Terre. Disons qu’on était sûr d’être de retour au sol. Et les gens ont applaudi…

Applaudir après l’atterrissage mériterait un billet à lui seul sur ce blog tellement ça me passionne.

Premier constat en arrivant : c’est l’été en Hongrie (pas en Bretagne).

C'est donc parti pour 2 semaines de vacances en Hongrie, logé chez l'habitante et guidé par l'habitante !


Un petit aperçu des routes près de Gödöllő (sur laquelle nous reviendrons), rien de toursitique ou de spécial, juste histoire de voir le style des routes sans prétention. Le prochain billet sera consacré à Budapest, et là ça va claquer, croyez-moi !


Après le flying dutchman, les flying traffic lights





Restez branchés !