9H, je descends vers La Guardia pour visiter rapidement avant partir pour Bayonne de Galice. Le centre historique n'est pas très beau ni typé, le port est assez agréable, très petit aussi. En redescendant du mont, j'ai perdu un t-shirt 3 suisses, j'ai fait demi-tour pour le chercher, je l'ai jamais retrouvé. Je n'explique toujours pas cette curieuse perte. Et ça me tracasse.
(en grand ici )
L'humidité a du mal à se lever dans le coin.
Ici, quand on a du carreau de salle de bain en trop, on le colle sur une maison désignée à l'unanimité par un vote des habitants.
Comme la ville n'avait que peu d'intérêt, j'ai attendu un bus pour Baiona. Venir à La Guardia est absolument inévitable si vous visitez la Galice, il y a quelques ballades à faire mémorables. Avec du recul, j'aurais dû rester un jour de plus dans la région pour faire le tour des monts.
Baiona, 12 000 habitants, une partie fortifiée le Château de Monterreal devenu Parador Nacional, l'équivalent local de nos Relais & Châteaux (des monuments du patrimoine utilisés comme hôtels de luxe) et un port très célèbre pour avoir été le premier à accueillir les bateaux lancés à la recherche du Nouveau Monde. En effet, Christophe Colomb avait quelques subordonnés assez frustrés. Martin Alonso Pinzon par exemple. En 1493, les vaisseaux de Colomb reviennent vers l'Europe, destination Lisbonne, et se prennent une tempête de malade. Notre compère Pinzon se fait dévier de sa course, et décide de mettre le cap sur Bayona plutôt que de rejoindre le reste de la flotte. Ce gros lâche. Forcement, il grille Colomb sur les derniers 200 mètres (ou plus) et trouve sa place dans l'histoire. Comme tous les rebelles de l'histoire d'Espagne et de Lituanie, et comme tous les marins, il mourra d'une syphilis carabinée.
Je suis arrivé en début d'après-midi là-bas, l'office de tourisme ouvrait à 16H, donc encore raté ! Je suis donc parti vers la muraille.
Le port de légende. Il y a une reconstruction du navire du Lâche.
La forteresse. Ils défendent les arbres. La seule ville écolo d'Espagne.
La même position, mais du côté de la forteresse.
J'ai commencé à faire le tour de la partie fortifiée par la côte avant de rentrer dans l'enceinte.
Attention ! Derrière toi, c'est affreux !
L'entrée dans l'enceinte est payante, mais si on prend son temps et qu'on fait le tour de la forteresse pour profiter du littoral à l'ombre des murailles, on trouve une petite entrée non contrôlée, donc je suis passé par là, ça me permettait de coller à mon concept de "voyage le moins cher du monde", voyez-vous?
Hop, nous voilà dans l'enceinte. Un petit escalier et je suis sur les murailles.
Le Parador /Château de Monterreal. La vue de leur chambre est excellente, c'est sûr... mais la vue des mes chambres est mille fois mieux.
Un clodo. Oui, je parfaisais mon bronzage inégal Andalou. Et j'évitais de tremper mon T-shirt. Deux sacs valent mieux que toute la crème solaire du monde.
Ensuite je suis redescendu pour visiter la ville, je suis passé par l'office de tourisme qui était ouvert pour pour récupérer une carte. Avant de partir, la fille de l'office de me demande où je vais dormir, "je ne sais pas vraiment encore".
En sortant de là avec ma carte, je vois une jolie blonde. Sur le moment, vu qu'elle venait vers moi en souriant agréablement, j'ai pas vraiment fait attention au micro qu'elle tenait à la main. J'avais pas non plus vu son acolyte avec une caméra sur l'épaule. Elle me sort un "Hola !" et là je me rends compte que la situation est tout à fait mauvaise !
"No no no no ! Hablo español muy mal !!" [je parle très mal espagnol] et elle insiste. Et là c'était trop tard. Honnêtement, je ne sais pas comment elle s'est débrouillée pour commencer l'interview sans que je m'en rende compte, ils ont un schéma de communication bizarre. Très efficace.
C'est parti, "Qu'est-ce tu fais là ?" et autres questions touristiques ultra intéressantes, j'ai eu le droit à deux fois "Et qu'est-ce qui te plait le plus en Galice ?", la première fois, je réponds "la campagne" vu que c'était surtout ce que j'avais visité. La réponse attendue devait être "Baiona", je pense. Donc elle me l'a reposée, mais j'aimais toujours bien la campagne... Après coup, j'ai pensé que la réponse parfaite à sa question était "Toi". Pour plusieurs raisons :
Premièrement, parce que c'est marrant. Deuxièmement, ça l'aurait gêné et dans une interview ça ne marche pas, donc ils auraient coupé : vengeance! Et troisièmement, elle était pas mal du tout. J'ai aussi pensé à répondre en français de façon totalement naturelle et courtoise et lui proposer de trouver un traducteur. Solidarité avec mon futur Ordre. En tout cas, c'était divertissant, j'ai tout de même réussi à placer que la Bretagne était semblable et valait donc le coup d'être vue.
C'est bien gentil tout ça, mais je suis pas venu là pour faire le malin, j'ai une autonomie à explorer moi ! Je me suis donc enfui. Direction la vieille ville. En regardant la carte, j'ai compris qu'elle allait me servir à rien, je m'en suis donc séparé en la mettant dans un coquillage.
Les meilleures poubelles de ma vie. Pourquoi on ne fait pas ça chez nous ? Les fruits de mer sont la spécialité de la Galice.
Après un tour, j'en avais déjà marre de la ville, donc en me promenant, j'ai croisé un bus avec un gros "VIGO" marqué dessus, il n'y en a pas souvent ici, alors j'ai tout de suite su que c'était un signe du destin, je suis monté à bord.
On passe par des petites routes de campagne, assez génial pour voir le coin.
Demain : la sublime Saint-Jacques-De-Compostelle.
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