Le 5 janvier, je repars en train sur Paris/Roissy CDG pour retourner en avion chez les Spaniards, histoire de finir Erasmus en beauté, exams à l'issue de la période d'échange.
Vers Laval le paysage a commencé à blanchir méchamment et 20 minutes après ça, on a eu le droit au message suivant : "En raison de blocs de glace sur la voie, la vitesse du train va-t-être réduite" (avec les liaisons dangereuses et tout). Des blocs, carrément.
Avec 15 minutes de retard, je mets les pieds au terminal 3 de Charles De Gaule et saute dans le CDGVAL pour rejoindre mon terminal 1. Ça donnait ça :
En arrivant à mon terminal, je vois une foule énorme, des centaines de personnes parlant des langues barbares.
Donc là normal je me dis "haha ils ont du ce faire annuler leur vol"... en vrai, non, je ne suis pas aussi méchant, j'ai plutôt pensé "ouuuuuh j'aime pas ça, ouuuuuuuhouuuuuuuh j'aime pas du tout ça". Où sont les panneaux d'infos ?
on peut deviner "21:40 Madrid .. Annulé"
Et là je me suis retrouvé con. Genre "hoooo".
Alors j'ai commencé à attendre 20 minutes avec les Italiens, mais ça n'avançait pas du tout, donc cassos ! J'suis allé attendre en mangeant mes sandwiches, ne pensant pas à rationner pour la situation infernale tapie dans l'ombre.
Deux heures après, j'ai décidé de faire la queue. En fait, il y avait toujours les mêmes gens, donc ça n'avait pas du tout avancé en 2H, organisation championship. Il devait donc être 20H quand j'ai commencé à faire la queue pour de bon.
Je discutais à-droite-à-gauche avec mes camarades Espagnols de galère ayant planté leur départ pour Barcelone et un autre Français photographe plutôt sympa qui lui, parisien, est reparti chez lui après l'annonce suivante : "Votre attention s'il vous plaît, les vols pour Barcelone et Madrid de demain sont pleins".
Le plus fun, c'est qu'il fallait quand même continuer à faire la queue pour changer les billets et faire une réclamation. Donc à 23H15 (!) j'arrive enfin au guichet de la jeune employée ne parlant pas espagnol, victime des questions des catalans énervés.
Comment faire pour se comprendre dans ces cas-là ? Il faut trouver un intermédiaire de communication, coup de bol, Bibi était là. Donc c'était amusant pour moi, d'ailleurs les Espagnols sont très compréhensifs et zen dans ce genre de situation. C'était pas le cas de la file de droite gérant les problèmes d'un vol pour Florence. Les Italiens sont beaucoup moins feng-shui.
Après 23H40, les clients désabusés ont décidé de s'occuper : dormir ou chercher un hôtel sur Paris. A cette heure avancée, je le sentais moyen le coup de la recherche de l'hôtel, j'ai donc visité le terminal 1 de fond en comble.
Tout le monde se prend pour des valises.
Notez la personne à droite qui va changer de lit en cours de nuit
Oui, j'ai fait le tour quelques dizaines de fois à plusieurs heures d'écart pour mon étude anthropologique.
Dans ce chaos le plus total, la nuit a été longue. Je me suis réveillé avec un p'tit déj' McDonald's (pas mal, en fait) et j'suis parti à Paris à 8H.
En sortant du RER devant Notre-Dame, premier verdict : ÇA CAILLE ! N'ayant qu'un équipement vestimentaire rudimentaire, adapté au climat madrilène, j'ai vraiment eu mal. Mon appareil photo ne fonctionnait pas, ce qui était mécanique oui, mais l'électronique ne suivait pas à cause du froid... ça peut vous donner une idée de la température du vent qui n'arrêtait pas de souffler... Sans gants/écharpe, c'était fâcheux alors j'ai décidé d'apprendre les lignes de métro par coeur pour visiter Paris non pas "by night" mais "by underground". Ils ont changé leurs métros depuis que je suis passé dans le coin l'autre fois, il y a 12 ans environ. Ils sont pas mal, d'ailleurs. J'aime les métros.
Je suis donc allé voir la Tour Eiffel pour me réveiller.
Ensuite je me suis dit que trouver des gants serait une idée de génie, alors je suis passé à l'action. Je sais pas ou sont les zones commerciales dans cette ville à part les Champs donc j'y suis allé et... curiosité de 2009 : on ne vend pas de gants chez Célio, Esprit, Jules et compagnie... Des écharpes, oui, des jeans moches, oui, des pulls à rayures, oui, à fond mais des gants, non.
Après, j'ai eu une deuxième idée de génie (he oui...) pour ne pas me les peler et faire un truc que j'avais jamais fait : visiter le Louvre. Échec total, on est mardi, c'est donc fermé. Enjoy.
Après ça, je me suis trouvé un petit hôtel, rue Saint-Honoré via l'office de tourisme, 230€ la piaule, 85€ avec les soldes. On a pas compris le pourquoi de ce changement de tarif, mais j'y suis allé, c'est la compagnie de vol qui régalait de toute façon. Il est 16H30 quand j'arrive, je ne pouvais pas remplir la fiche d'infos client du mec de l'hôtel tellement j'avais les mains glacées. Douche de malade en arrivant dans la chambre et au lit jusqu'à 2H du mat'. Un coup de conflit à Gaza à la TV et je me suis réveillé à 8H, motivé pour trouver le parc d'Amélie Poulain avec la statue qui montre le ciel, voyez ? Je ne connais pas le nom de ce parc mais je le trouvais plutôt sympa dans le film. Ça donnait un côté "effet Hollywood", comme quand un Européen veut voir Time Square parce qu'il l'a vu dans King Kong et Spiderman mais n'a aucune idée du nom de la place.
Donc comme un sale inculte, j'ai regardé la carte de métro en recherche d'un nom ultra familier avec une zone verte en arrière plan. Gros blaireau que je suis, je vois "Trocadero", je me dis "ok, c'est sûrement ça", je prends le métro, je sors, je me retrouve encore devant ça :
Donc là j'ai eu honte. Je vous invite donc à laisser un commentaire si voyez de quel parc je parle ! Après j'ai perdu un maximum de temps en attendant deux RER pour regagner l'aéroport avant mon vol de 13H30 le 7. Mais avec ces RER qui n'arrivaient jamais, j'ai opté pour un taxi. Ils connaissent bien leur boulot. Je demande au chauffeur combien coûterait une course de là ou j'étais (champs de mars) à CDG, il m'annonce 35€ ; il s'arrête 35 minutes plus tard devant l'entrée du terminal 1 et me facture 38€. Puissant.
Je passe le check-in dans les temps, m'assoie dans la salle pré-embarquement, attends 10 minutes et entends une nouvelle annonce : "Passagers pour Madrid, nous avons le regret de vous annoncer que dû à une tempête sur Rome, votre vol est retardé de 2 heures". Poum.
C'était dur de retrouver Barajas. En plus ils l'avaient décoré. Forts ces Espagnols. Prochain billet : Barcelone
Le "parc" d'Amélie Poulain ça doit être le truc juste en-dessous du Sacré-Coeur (Montmartre), il me semble...
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