vendredi 24 décembre 2010

Sablés à tasses

Aujourd'hui, la recette du petit sablé qui peut s'accrocher sur la tasse. Si vous êtes un homme, ça vous donnera l'occasion d'exprimer votre côté féminin. Si vous êtes une femme, ça vous permettra de briller en société avec des biscuits uniques.

Le matos :
  • Farine : 250g
  • Œuf : 1
  • Sucre : 125g
  • Beurre : 125g
  • Sel : une pincée
  • 1 baguette chinoise à bout carrée, ou n'importe quoi de l'épaisseur d'une tasse.

    La méthode :
    1. Mélangez le sucre et l'œuf jusqu'à obtenir une mousse blanche. Y ajouter une pincée de sel.
    2. Ajoutez la farine d'un coup et pétrissez pour obtenir une pâte sablée (des petits grains) qui ne collent pas.
    3. Ajoutez le beurre par petits morceaux et progressivement. Bien pétrir, toujours pour que la pâte ne colle pas aux doigts à l'état final.
    4. Farinez une table/planche et étalez la pâte dessus, l'épaisseur est en fonction de votre gout, entre 3 et 5 mm.
    5. Faites des formes d'Amour dans la pâte avec votre couteau de boucher ou avec des emporte-pièces (d'Amour aussi, ou de boucher).
    6. Attention, tricky step, prenez votre baguette chinoise par la pointe, et faites une entaille dans votre forme pour obtenir un style unique.
    7. Mettez au four 10 minutes, à 180°c maximum en fonction de votre four. Surveillez bien, ça cuit vite.



    Pour les plus fainéants d'entre vous, chers lecteurs, des emportes-pièces existent "pré-encochés". C'est une boite allemande qui fait ça : Birkmann

    Bon appétit bien sûr.

    samedi 28 août 2010

    A mi-chemin entre la Belgique et la Suisse

    La Belgique c'est terminé pour moi, en tout cas pour l'instant. Il y aura tout de même quelques billets belges à venir sur le blog dans les prochaines semaines.
    La dernière semaine s'est bouclée à mi-chemin entre travail et concert, chocolat et bière. Le pays noir-jaune-rouge au système politique aussi surréaliste que les coups de pinceaux de Magritte est bien agréable malgré sa météo pourrie, ses débats linguistiques dont la majorité de la population ne comprend plus grand chose, sa capitale bordélique et les relents d'huile à friture se mélangeant aux odeurs de gaufres...


    C'est toute une ambiance, particulièrement à Bruxelles, où les micro-sociétés sont très variées, où l'intégration est inutile et insignifiante tellement la ville est multiculturelle, ça pourrait peut-être faire réfléchir le gros voisin francophone de la Belgique en ces temps de disette humanitaire et intellectuelle.


    La Belgique c'est donc terminé. La prochaine étape francophone sera la Suisse. Je vous rassure tout de suite, le syndrome belge n'aura pas lieu : l'accent suisse n'est pas un mythe. J'ai eu la chance d'habiter avec deux Suissesses, et je vous garanti que les syllabes s'allongent en fin de mots ! Un accent bien joyeux, ça fait du bien.

    Pour clore ce billet: une transition chocolatée.

    En direct de Genève, le couteau suisse en chocolat. Il avait goût de chocolat belge.

    mercredi 18 août 2010

    Liège

    Liège, dans l'Est wallon, regroupe 194 230 habitants, 600 000 pour son agglomération. Elle a été sous tutelle française pendant 20 ans à la fin du 18ème siècle, puis néerlandaise, puis de nouveau belge.

    Je vais être direct, c'est loin d'être beau. C'est principalement une ville industrielle, c'est là d'où vient la bière Jupiler par exemple.

    La ville a des ambiances de petites villes du sud de la France assez défavorisées, je ne sais pas si j'étais là-bas à un jour spécifique, mais j'ai vraiment eu le sentiment que la population a du mal à joindre les deux bouts.

    En revanche, la gare est plutôt impressionnante, moitié Star Trek, moitié Star Wars, surement la plus belle gare que j'aie vue. Passer en train à Liège, oui, s'y arrêter, je vous déconseille.

    dimanche 15 août 2010

    Tapis de fleurs

    Le Tapis de fleurs de Bruxelles, c'est un événement qui n'arrive qu'une fois tous les deux ans. L'idée est d'étendre un tapis de bégonias et de dahlias sur environ 2000m². Le premier tapis est apparu en 1971. Ce genre de créations demande plus de 300 fleurs par m². Puissant.

    Cette année, la Belgique a pris le volant du Conseil de l'UE, donc le designer du tapis, du haut de ses 23 ans, a décidé de le marquer sur le tapis... un choix que je trouve assez peu intéressant mais bon, ca reste un tapis de fleurs.

    Le tapis est étalé sur la Grand Place et reste là quatre nuits et trois jours. Ce n'est pas le soleil qui risquait de les abimer cette année...


    Fleurissant, non ?

    samedi 26 juin 2010

    Voyage en Europe

    Bruxelles est la capitale de l'Europe. L'Europe a acheté plus de 60 bâtiments dans un seul quartier de la ville au fil des années. Récemment, les grosses tours de verre sont sorties de terre et l'expansion continue...

    La quasi-totalité de ces photos montre le Parlement Européen (qui n'est donc pas qu'à Strasbourg) dont la construction s'est terminée en 1995.

    Des fonctionnaires européens (ou pas).

    La même sans les fonctionnaires européens.



    A l'intérieur du parlement, des grandes salles où des où des gens discutent le bout de gras.

    "C'est du lourd" comme disent les jeunes. Parce que bosser dans des bâtiments de frimeurs ne suffit pas, les architectes ont eu la lumineuse idée de construire les tours à quelques mètres d'une place connue pour ses bars...
    Une vue de la place aux nombreux bars.(image:wikipedia) Voyez? C'est pas loin...

    Chaque soir, notamment le jeudi, tous les stagiaires de l'Europe se retrouvent là-bas pour picoler. Ça parle toutes les langues et tout le monde est en costard (pour se la péter). 

    Cependant, tout n'est pas rose dans la capitale européenne. Les fonctionnaires européens sont un peu la bête noire de Bruxelles en raison de tous leurs avantages (salaires importants, impôts spécifiques, réductions diverses,...). Ils forment une micro-société dans la société.
    Ils peuvent aussi avoir des voitures avec des plaques spéciales dont les lettres sont systématiquement "EURO". Ce sont d'ailleurs ces voitures-là qui se font le plus brûler à la capitale. 

    Pas surprenant, non?

    mercredi 2 juin 2010

    La culture culinaire belge

    Une question essentielle lors d'un voyage est celle de la nourriture.
    Bien sûr, dans le cas de la Belgique, on sait déjà qu'il s'agira de pommes de terre frites.

    Les frites belges sont cuites deux fois, généralement dans la graisse de boeuf pour les "traditionnelles", parfois dans la graisse de canard pour les plus "sophistiquées".


    Généralement, un corné de frites ne suffit pas pour caler une grosse faim. Dans ce cas on ajoute une "fricadelle".
    Il s'agit d'une saucisse faite avec les morceaux de viande les plus mauvais. C'est enrobé d'une espèce de panure, plongé dans l'huile pendant deux minutes et servi fièrement.
    C'est pas royal ça ?

    La fricadelle n'est pas la seule possibilité. Il est aussi possible de s'offrir une mitraillette.
    Une mitraillette est un kebab belge. Remplacez le pain du kebab par une baguette, remplacez la sauce blanche par une sauce quelconque à base de mayonnaise. Les sauces en Belgique sont toutes à base de mayonnaise. Vous l'imaginez déjà, ce n'est pas bon.

    La bonne nouvelle, c'est qu'il y reste un tas d'aliments pour les plus difficiles d'entre nous, fins gastronomes.
    C'est pas beau ça ?

    Il n'y pas que du salé, l'autre spécialité ultime est la gaufre.

    Il y a plusieurs types de gaufres. La gaufre belge, la traditionnelle est celle-ci :

    La gaufre a évolué avec le tourisme à Bruxelles pour devenir un simple support à chantilly, chocolat, fruits, glace, ou instruments de musique.


    Contrairement aux mitraillettes, la gaufre "simple" est plutôt bonne, croustillante, sucrée, et chère. 2€ la gaufre.


    Le bonus de la semaine est l'animal mort de Bruges. Dans le centre de la Venise du Nord, il y a un enclos tout simple au milieu d'un petit quartier résidentiel plutôt joli. Dans cet enclos de 10m² environ, ou plus, il y a des moutons et des chèvres. Sympa. A l'écart de ces animaux, il y a un arbre. L'arbre a une corde. La corde à un mouton mort accroché à elle. Le mouton est déjà tout raide, mais visiblement, il a du entrer en rigor mortis debout, puis il a dû tomber sur le côté, parce que là je vois pas comment il peut être bloqué comme ça. Balèzes les moutons flamands.

    Surprenant, non ?

    samedi 22 mai 2010

    Parade surprise

    Aujourd’hui, on est samedi. Contrairement à ce que j’ai vu à Bruxelles jusqu’à présent, il fait très beau. Ca sent la photo, ce sent le voyage. Je pars au centre, mon objectif étant de visiter les parcs que je n’ai pas encore vus et d’acheter une carte de train en vue de mon voyage à Bruges dans quelques jours.

    Je saute dans le tram et en arrivant au centre, un message annonce aux passagers que « suite à la demande de la Police, la prochaine station est fermée ». Intéressant, y a peut-être eu un problème important. Du coup je laisse tomber les parcs, je descends dès que possible et reviens vers la station fermée. Je m’attends à voir un guet-apens, une prise d’otages, un tournage de film ou un truc de ce genre qui claque bien niveau photo.

    Au lieu de ça, j’aperçois au loin une foule. Il y a aussi de la musique à base de percussions. Au dessus de la foule, une grande forme se lève, une espèce de tête énorme, je décide donc de rester dans le coin.

    Il s’agit en fait de la Zinneke Parade. En gros, c’est une parade énorme qui a lieu tous les deux ans et qui réunit des comédiens, des artistes en tout genre, mais globalement, ça réunit des gens qui veulent se marrer un peu. Les costumes et les chars sont tous plus farfelus les uns que les autres. Le thème de l’année est « A Table » mais beaucoup d’autres thèmes sont venus se greffer, comme la consommation plus responsable « faites l’amour, pas les magasins » ou l’écologie « god save the green ».

    Tout Bruxelles est de sortie, c’est assez dingue le nombre de gens, le vieux centre est plein à craquer. Coup de chance, quand on un appareil photo avec un gros objectif, on peut passer devant tout le monde sans que ça choque. Les gens s’excusaient presque de me bloquer le chemin dans ma quête de spots intéressants. On peut presque être au milieu des manifestants sans forcer. C’est excellent.

    Je vais donc sortir l’appareil photo quand je vais au cinéma ou faire des courses, ou en braderie pour gratter tout le monde dans les files d’attente. Je vais tenter le coup pour les feux rouges en bagnole aussi.

    L’ensemble de la représentation a été supervisé par Manneken-Pis, vetu pour l’occasion en Compagnon de Saint-Laurent.


    Certains chars poussaient le réalisme jusqu'à une pose "live" des rails.

    dimanche 16 mai 2010

    Manneken-Pis

    Aujourd’hui, c’est un peu spécial, les photos vont présenter le petit garçon le plus mal élevé de la planète. Nudiste, arrogant, incontinent et connu pour ça. Il s’agit bien sûr du Manneken-Pis, ce petit salopard qui représente l’indépendance d’esprit bruxelloise.
    La statue en bronze de 50 centimètres a été installée en 1619, sculptée par Jérôme Duquesnoy. Pour la petite histoire, les Belges auraient défendu le petit pisseur corps et âmes lors d’un assaut français. Personnellement j’émets quelques réserves sur l’intérêt militaire de démolir une statue de 50 cm pendant une guerre. J’aurais visé le palais Royal. Après, c’est une question de style. C’est sûr que commencer par prendre d’assaut les chocolateries et les brasseries, puis détruire le Manneken et finir dans une friterie, ça tient aussi debout comme plan. Ça suit une certaine logique.

    De fait, une légende dit que, pendant une guerre, un enfant aurait éteint une mèche d’explosif en pissant dessus. C’est tellement génial comme idée qu’ils en auraient fait une statue.
    Quoiqu’il en soit, la statue cartonne. Les touristes sont très nombreux chaque jour à venir la voir. Beaucoup sont surement déçus, elle n’a rien d’impressionnant du tout. En revanche, elle possède un mystérieux pouvoir : augmenter la quantité de magasins de gaufres aux alentours.
    Quand je l’ai vu la première fois, je ne l’ai pas reconnue. Je m’attendais à un gamin en bronze, au lieu de ça, je suis tombé sur ça :
    Le lendemain, en repassant devant, les touristes dont je faisais partie se sont fait attaquer par une horde de zombies et de vampires. Les vilains étaient en manif’. « Du sang, des tripes et des boyaux » constituait le gros de leurs chants. Ils se sont alors approchés du Saint Pisseur et le leader a crié « On lui bouffe la bite ! ».


    Personne n’a été blessé, le « bronze member » est aussi intact. Il s’agissait de célébrer le Festival du film fantastique de Bruxelles. On en retient deux choses : Bruxelles est une ville fun et dynamique et le Manneken est rarement lui-même.

    Depuis que je suis à Bruxelles, j’ai vu le Manneken des dizaines de fois et uniquement 3 fois à poil. Le petit gars a une garde robe à faire pâlir Michael Jackson, 840 costumes sur mesure. Éboueur, faluchard, légionnaire, Dracula, Père Noël, Croix Rouge, Petit Spirou… Il change environ 3 fois de costume chaque mois officiellement, plus tous les déguisements aléatoires qui se greffent sur le planning. Il a même pissé de la bière une fois. J’ai aussi entendu dire que son « jet » est réglable et qu’il a une fois pissé au milieu de la rue piétonne. Surprenant, non ?