La cuisine coréenne est incroyable. Elle est à la fois unique par son association subtile entre finesse et arrachage de gueule. En effet, en Corée, on mange épicée. Si tu n’aimes pas manger épicé, tu vas chialer ta mère en mangeant. Si tu aimes ça, tu vas découvrir la nourriture épicée la plus goutue au monde (à mon avis, mais je ne connais pas le monde).
A la base, le piment.
Dans les campagnes, et traditionnellement, les gens font pousser du piment dans leur potager. Ce sont des piments forts mais pas aussi forts que les piments oiseau qu’on connait par chez nous. Ce piment a une vraie saveur, presque sucrée, avant d’être dominée par les flammes de l’enfer. Il est à la base de beaucoup de sauce et de soupe.
A la base, pour les faibles, le soja.
Le soja est aussi le composant majeur d’une tripotée de plats. Il peut être fermenté pour être ensuite transformé en pâte qui sert de base à de nombreuses soupes, ici encore.
Le Kimchi
Ensuite, le grand classique, c’est le chou chinois. Par le passé, chez nous autres européens, on a trouvé la combine du sel pour essayer de conserver nos bidoches. Chez les Coréens, ils ont trouvé la combine de la fermentation lactique pour conserver leurs légumes, principalement le chou chinois.
Cette préparation est un incontournable dans la culture locale.
L’idée est de prendre un chou et de la faire dégorger dans l’eau salée. Après l’avoir essoré, on l’enduit d’une pâte à base d’ail, piment en paillettes, petites crevettes très salées, gingembre, huile de sésame, et autres légumes (navet blanc, carottes…). On le met ensuite dans une jarre en terre cuite et on attend quelques jours que la fermentation fasse son effet. Chaque famille a sa recette.
Au final, le chou va développer une saveur unique tirant sur l’acide et va devenir une espèce de super-légume aux propriétés sanitaires délirantes, notamment pour le système immunitaire, exactement comme la tartiflette. L’espérance de vie en Corée avoisine les 164 ans, et cela ne m’étonne guère.
Voilà pour les 3 clés de la cuisine coréenne traditionnelle. En Corée, on fait beaucoup avec peu. C’est parti pour une version réduite de la liste des plats que j’ai pu m’enfiler. Vous noterez bien la quantité de plats sur chaque table… On aime faire la vaisselle en Corée.
Les repas dans la journée
Dans l’organisation globale d’un repas, on a généralement « plein de plats de résistance ». Les notions d’entrée et de plat principal n’existent pas. Tu attaques tout ce qu’il y a sur la table, dans l’ordre que tu veux. Il s’agit de baffrer. J’aime. Attention avec tes baguettes, les plats sont normalement tous partagés, alors baffre, mais veille à ce que tes amis baffrent aussi.
Matin, midi, soir, même combat. En tout cas traditionnellement. Maintenant, avec la vie moderne, la vie en célibataire, les coréens se tournent vers des tartines etc. Si en revanche, ta mère est femme au foyer, là les petits déj’ sont très similaire aux déjeuners et diners.
Voilà quelques plats archi-classiques.
 |
Une soupe de pâte de blé noir |
 |
Une soupe de pâte de blé noir, version 2 |
 |
|
Samgye tang, une soupe avec un petit poulet entier, farci de riz et de ginseng. |
 |
Spécialité de la ville Gyeongju, la soupe de nouilles froide, milmyeon |
 |
Le barbecue coréen |
 |
Tu fais griller ta viande direct sur la table. A la cool. |
 |
Soupe de kimchi. C'est rouge comme l'enfer et ca goute comme le paradis. |
Les desserts
Les desserts n’existent pas. C'était un piège. Par contre ils ont des espèces de beignets qui tabassent.
L’idéal est d’aller faire un tour au marché. Les marchés sont des fourmilières. Les stands sont assez similaires d’un vendeur à l’autre mais c’est génial à regarder. La bouffe est souvent simple mais très sympa et vraiment pas chère.
J’étais en milieu d’après-midi dans un marché avec mon pote pour tester les stands. On faisait le tour en testant un peu tout, je ne sais pas ce qu’on a mangé, mais c’était plus super bon. A un moment on arrive à un stand blindé de monde. On va à l’avant voir ce que les vendeurs préparent. Il s’agit de beignets un peu plats, coupés en deux, garnis de sirop de sucre ou de miel, et de graines de tournesol. Ça a l’air super bon, et tout le monde attend. La file est interminable. On discute pour savoir si on fait la queue, et on se décide à y prendre place. Au moment où on décide d’aller vers l’arrière de la file, une dame qui vient d’en acheter nous en tend 2 et s’en va en nous laissant un sourire. Super sympa ! Si vous voulez faire plaisir à un étranger la prochaine voit que vous êtes au marché, vous pouvez faire ça. Ça marche très bien !
 |
Une rue de marché couvert typique. Un peu glauque, un peu sale. Ambiance ! |
 |
Poissons séchés en tout genre ! |
 |
En ville, dans le quartiers animés, on peut toujours manger sur le pouce. C'est souvent les 4 ou 5 même plats, des légumes fris généralement, ou des espèces de rouleaux de riz (kimbap) |
 |
Je ne sais pas ce que c'est mais tout ce qui est là pique fort. |
Sashimi
Oui c'est le mot japonais, mais c'est pas grave. L’intérêt c'est de vous raconter comment ça se prépare en Corée:
 |
Tu regardes les bassins et tu choisis les poissons que tu trouves mignons. |
 |
La madame te les dépose dans un sceau et tu prends l’ascenseur avec pour leur faire voir du pays. |
 |
Tu arrives dans un resto, tu t'assoies, tu n'as plus tes poissons mignons :( |
 |
Et revoilà les poissons mignons !! |
|
|
Étonnant, non ? Fraicheur garantie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire