lundi 28 juillet 2008

Le sens pratique espagnol

Le sens pratique espagnol est visible dans de nombreuses situations. En architecture et gestion des déchets particulièrement.

( "Emballages uniquement")

dimanche 27 juillet 2008

Roseraies.

Le tour des deux roseraies principales de la ville.

Quand on se promène un moment dans Madriz on se rend compte qu'il n'y a pas vraiment de fleurs ou de parterres. Avec des pluies aussi fréquentes que les chauffeurs respectueux dans la région et une température moyenne d'une bonne trentaine de degrés, j'étais curieux de savoir comment seraient les roseraies.

La roseraie du grand parc du Retiro pour commencer.

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Elle est assez riche et grande, y a eu du boulot de fait. Elle a été faite en 1915 par un dinandier brunéiens.

Pendant la Guerre Civile, la roseraie est détruite. On raconte que le Général F aurait pressenti le potentiel menaçant du très célèbre Flower Power. Fort de cette vision de génie, il aurait ordonné à son armée la destruction du jardin.

En 1941, la roseraie renaît et on y plante 4000 roses. De nos jours, tout va bien, les roses sont là. Seule chose curieuse, je n'y ai vu que des hybrides de thé et d'origine Française.

En 1956, ils ont décidé de construire une autre roseraie dans un autre parc. Mieux organisée, plus complète avec présentation des roses de concours, présentation des anciennes roses qui ont remporté un prix, etc.

Le résultat a été direct et sans appel, c'est tout simplement la pire roseraie que j'aie jamais vue, elles sont toutes mortes ou bien avancées. On dirait que Franco est passé dans le coin. Un petit tour dans ce paysage de rêve.

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Voici la plus belle du dernier concours si j'ai bien compris, ou quelque chose comme ça. Bref, une des plus belles. Là ça va encore même si c'est bien standard.

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Voici la deuxième, ça a dû se jouer de peu.

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En traduisant l'espagnol de la plaque on obtient bien "médaille de bronze", vous ne vous êtes pas trompés.


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L'heure de la photo n'a pas aidé mais même en vrai on ne voit pas plus de couleurs.


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Ils sont meilleurs en dehors des roseraies.

Dommage.

lundi 21 juillet 2008

Ben & Jerry ont toujours raison

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"Ta grand-mère t'en donnerait si elle pouvait le prononcer"

Parler espagnol avec un(e) Espagnol(e) n'est pas toujours simple. Parler anglais avec un(e) Espagnol(e) est pire.

Ma colocataire qui travaille dans un bar très touristique (danse flamenco et compagnie) m'a demandé quelques mots de français pour comprendre les commandes des clients de chez nous qui ne parlent pas 2 mots d'espagnol, ni d'anglais.

Elle me demande donc d'abord la traduction de "cerveza" qui donne donc "bière" chez nous, "biéééRRRR" chez elle.
Le deuxième mot qu'elle m'a demandé ne faisait pas partie de mes connaissances avancées.

Afin de faciliter cet échange culturel et linguistique de haut niveau, je propose donc que nous utilisions la langue la plus amusante du monde : l'ouzbek.

On repasse donc à l'anglais et le mot mystère devient "patz".

-"Patz ?"
-"Patz."

Aucun doute, c'est bien "Patz".
Moment important dans ma vie : c'est la première fois que l'anglais ne m'a pas aidé.

Mon interlocutrice me dit ensuite que c'est dans le genre d'un abricot. Un coup de génie et je m'exclame :
"Haaaaa PEACH ??"

Et on me répond de la manière la plus naturelle du monde dans un espagnol parfait :
"Bah oui, c'est quand même bien ce que j'ai dit, non?..."

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dimanche 20 juillet 2008

Révélation

J'ai fini par le trouver !


Le Palais des Communications

Terminé en 1909 après 2 années de beuverie sur le chantier. Orchestré par Antonio Palacios y Joaquín Otamendi.

Le style banane. C'est imposant et délicat. C'est assez propre malgré la quantité de voitures qui passe devant. C'est le siège de la Mairie de Madriz.

Anecdote croustillante : Léon Trotsky aurait surnommé le bâtiment Nuestra Señora de las Comunicaciones (Notre-Dame des Communications) en 1930. Remercié d'URSS un an plus tôt, je pense qu'il cherchait une piaule par tous les moyens. Je t'ai grillé mon Coco !


Au plaisir.

Fiesta nacional

Il fait une chaleur à crever. Il a fait 38° une bonne partie de l'après-midi sans air, et quand on le sentait, il était chaud. Muchas gracias.

Ce soir, première sortie de noche pour voir ce qu'a Madriz dans le ventre un samedi soir. En fait c'était un peu faussé car le 20 juillet c'est la fête nationale de la Colombie. Ca veut dire grosse fiesta sur la Plaza Mayor (le sosie de la place de Salamanque dans le film Vantage Point, c'est comme visiter Time Square après avoir vu King Kong, ou Boston après the Departed, ou la 5ème Avenue de Los Angeles après avoir vu Phone Booth, ou encore Bergues après avoir vu Bienvenue chez les Ch'tis : magique) prise d'assaut par les Colombiens, ultra nombreux dans le coin, on dirait. Et moi qui croyait que c'était pour le retour d'Ingrid...

Bonne ambiance, du monde comme j'en ai rarement vu, et finalement, tout était assez bon enfant, bien plus classe que les fins de soirées à Rennes (toutes proportions gardées), bien plus festif aussi. Bref, en un mot : "sympa", manque plus que le retour des étudiants et ca devrait s'annoncer plutôt bien niveau ambiance.

Cette nuit il fait entre 28° et 30°. Il fait 16° à Paris au même moment. On dort mieux à Paris.

Bonne nuit...

co

et bonne fête.

vendredi 18 juillet 2008

Promenade à Madrid

37°, température parfaite pour se promener sans transpirer... (¡Vamos a quemar un poquito!).

De bon midi, je suis parti en quête du plus grand magasin asiatique de Madriz que j'ai eu beaucoup de mal à trouver et que j'avais déjà cherché la veille. Il est censé être dans un coin sympa : la Plaza de España, relativement verte et présentant une référence culturelle (inter)nationale.
Pour bien visiter, il faut descendre du métro quand on le sent, sans regarder le trajet de la ligne. Je suis donc naturellement descendu 2 stations trop tôt. Toujours dans le centre, mais dans des rues un poil plus calmes.


(les fameuses bonbonnes de gaz de Madriz, transportées par charretée)

En suivant le danger explosif, j'ai fini par atteindre la fameuse Place.

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(voilà, c'est ça la référence culturelle, un type à cheval avec un copain ; ils sont supposés attaquer des moulins ou je sais pas quoi. J'ai pas bien compris, mais il paraît qu'il est connu. En tout cas ici.)

Un peu plus loin : le Palacio Real et son jardin ouest. Un monument énorme, le plus grand palais d'Europe de l'Ouest (135 000 m² et plus de 3000 pièces, le truc qu'on peut pas prendre en photo en entier). La version antérieure du palais a brûlé en 1734. En 1738, ils décident de le reconstruire. Il abrite la plus grande collection de Stradivarius au monde. C'est la résidence protocolaire des Rois d'Espagne depuis les années 1930. Les gens à qui on coupe la tête habitent en fait au Palacio de la Zarzuela, c'est en dehors de Madriz.


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(le palais en question)

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(L'entrée du jardin ouest. C'est assez rare de voir aussi loin ici.)

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(Alfonso ! Qu'est-ce que j't'ai dit bondjou ? No juegues con el agua!)

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(l'arrière du jardin avec la finesse espagnole : les poubz. Habilement noyées dans la verdure)

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(une fontaine en face du Palais Royal, j'attendais la connerie avec impatience, mais la sagesse l'a emporté et l'acrobate est redescendue)

Toujours des statues de Rois et nobles en face du Palais, comme dans les jardins. C'est maintenant devenu un dangereux repaire de Pigeons et autres Chinois vendeurs d'éventails.

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(Alfonso, on t'a chié dessus)

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Retour vers le centre ville et la jungle urbaine pour atteindre le Central Park de Madriz (et son ombre surtout) : el Buen Retiro (le Bon Retire)

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Et pour quelques dizaines de minutes, le bruit des voitures s'est effacé...

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J'ai pris le chemin du retour quand j'ai commencé à me faire agresser par différents types de mammifères marins...


mercredi 16 juillet 2008

Première nuit à Madrid... demain

Quand on vient de trouver un appartement, il est bon de le tester.

En ce qui me concerne, et là ça me concerne, j'ai testé les toilettes, passé un coup de téléphone et je suis parti passer la nuit...à Cobeña. Une petite ville de presque 5000 âmes à 27 bornes de Madrid. Besoin de me ressourcer dans la campagne aride probablement... Ou juste d'être accueilli par Alice et Romain, un couple de maudits français qui sont arrivés bien avant moi en terres espagnoles.

Ce n'est pas du Tim Burton, ce n'est pas un montage. Mais ca pourrait l'être.

Bien sûr, ma coloc que j'ai vue 10 minutes la veille a cru que j'étais mort.

Aqui estoy yo

16/07/08

Me voilà à Madrid pour un semestre d'Erasmus.

Après un bref passage dans l'aéroport de Barajas qui est à la fois superbe, enorme, et désert (c'est choquant) je suis directement parti en quête d'un bar avec wifi que je n'ai jamais trouvé qui m'aurait permis de trouver un appart' via le net en un rien de temps et à 0 frais. Plan B.

J'ai pris une dizaine de métro dans la partie nord et ouest de madrid, pour finalement avoir le bon sens de revenir au centre historique et me résigner à trouver un office de tourisme vers les 18H. Le dos commençant à parler plus fort que mon ventre vide depuis 21H la veille, j'ai pris 40 minutes dans un cyber-café pour passer 4 coups de fil et dégoter un rendez-nous pour une visite. Parler au téléphone avec une espagnole est une expérience communicative intéressante. Et très rapide.

Pour fêter ma victoire je me suis toléré un BurgerKing (Bourguaire King, donc, là-bas).

On peut dire ce qu'on veut, mais dans mon état, ca vallait tous les Sushi du monde nippon.

J'habite à Madrid. C'est officiel.